L'Ile d'amour

Deux êtres.
Ils sont paisiblement assis devant les eaux calmes de la Marne.
Tel des fossiles, ils semblent avoir perdu toute leur carne.
Ils se tiennent la main depuis des décennies
Et sans cesse ils se câlinent pour réchauffer leurs corps refroidis.
Ce sont deux êtres que la vieillesse n’affecte pas,
Qui semblent être dans un éternel coma.
Ces deux amants qui préfèrent la compagnie des poissons
Et des joyeux petits oisillons
À celle des humains qui les ignorent, eux, et leurs amours.
Ils s’aiment et s’aimeront toujours.
Car malgré les caprices de la météo et leur absence de liberté,
Ils resteront soudés pour l’éternité.