Ce qui me touche le plus dans Paris, c’est ce que j’appelle « la vie du dessous » ; celle qui se passe rarement en plein jour, qui évite les touristes et les frimeurs des quartiers branchés ; c’est la trace laissée par ceux que l’on ne voit pas ; lourde de sens à mes yeux ; grâce à cette présence discrète je ne me sens jamais seule, car elle est partout, au coin d’un mur, le long d’un trottoir. Je sais qu’ils sont passés, eux qui comme moi ont des choses à dire que « les gens du jour » ne disent pas.